J’ai pas le temps, de rien, je cours, je cours, je cours. Quand on regarde bien, c’est énorme de gérer l’anticipation des menus, les courses, la réalisation quand par ailleurs on travaille 36h par semaine et qu’il faut récupérer les enfants assez tôt le soir. Tout le monde fait comme si c’était simple, normal, évident, allant de soi. Allez, avouez que vous faites le plus souvent des pâtes au fromage le soir et un sandwich à midi…
Cuire des pâtes le soir, c’est comme avouer son échec. Ben oui, y’a rien d’autre, yaka faire des pâtes. Les gosses sautent de joie, je déprime. Je rêve que je mange des trucs délicieux, frais et colorés et (pourquoi pas) équilibrés. Franchement, ça n’a pas l’air compliqué, il y a des tonnes de recettes rapides, simples ! Oui, j’ai un truc qui coince apparemment. Je n’y arrive pas. Ou j’y arrive rarement. J’y arrive parfois comme un challenge que je brigue, j’ai envie de bien manger et je me lance dans le plan à 3 phases : penser à des menus, faire les courses, cuisiner. Mais c’est trop, je m’épuise; des imprévus surviennent, des choses plus urgentes, les enfants qui pleurent parce qu’on ne s’occupe pas d’eux.
Comment font les autres ? Ils mangent des pâtes ou ne font pas d’enfants.