Crèmes renversées à la vanille

Après une longue hésitation entre faire un peu de cuisine, ou du repassage, ou du rangement, ou de la couture, j’ai choisi. Un peu de cuisine aujourd’hui, et plus précisément, des crèmes renversées suite à une soudaine envie hier soir.caramel

Pour commencer, une crème renversée digne de ce nom doit avoir en son fonds un bon caramel. Et moi, je n’ai jamais fait de caramel. Premier challenge… Pour les quantités, je suis partie sur 70g de sucre et 4 cuillères d’eau, ce qui est déjà difficile en soit pour une anti-sucre comme moi. Mais en même temps, si un bon caramel est bon, c’est parce qu’il contient du sucre. J’ai fait chauffer puis bouillir ça jusqu’à ce que le mélange devienne blond. C’était à peine plus long que ce que j’aurais cru…
Erreur à ne pas commettre sur le caramel :
– utiliser du sucre roux (ce que j’ai fait la dernière fois) car il est drôlement plus difficile de voir à quel moment le roux devient blond… en fait, jamais…
– laisser blondir, blondir, blondir pour voir jusqu’où il peut être blond… car il vire au brun, trop dur et trop amère avant qu’on ait compris quoi que ce soit
– lécher la cuillère pour goûter la chose, car la température de ce mélange dépasse le supportable (mon cœur, combien de c° le caramel en cours ?)
– mettre le caramel en route et aller faire autre chose. En général, ça se termine avec un nuage noir dans la fumée et une casserole fichue.

Passons à la crème
.
Je pars direct sur un litre de lait, car je présuppose que ça va être très bon et qu’il ne va pas en rester. Je coupe en deux une gousse de vanille (dans la longueur, sinon c’est naze) et je gratte un peu avec la pointe du couteau pour en faire ressortir plein de petits grains noirs. Je laisse négligemment tomber les deux morceaux dans le lait et je fais bouillir cela. Dès que le lait bout, arrêter et laisser refroidir.
Si vous êtes bien concentrés, vous pouvez faire l’opération en même temps que le caramel, mais faut bien rester présent sur toutes les opérations (je m’adresse aux filles, bien sûr… et aux rares mecs qui peuvent faire plus d’une chose à la fois).

Battre 6 œufs avec 100g de sucre, puis verser un peu de lait tiède en battant. Si le lait est trop chaud, ou si vous battez mollement, il y a des risques que le jaune d’œuf coagule. Alors n’oubliez pas ce détail : lait tiède et main ferme sur le fouet. D’autre part, pensez à « passer » le lait, pour éviter de mettre les morceaux de gousse de vanille si la gousse s’est cassée en plusieurs petits morceaux (ça arrive avec les gousses trop sèches).
Mettre dans les pots (pots de yaourt en verre par exemple), au fond desquels vous avez mis le caramel et cuire au bain marie à 165° durant 1 heure.
Mettre au frais après tiédissement dans la cuisine. Bien planquer derrière d’autres trucs sinon ils vont disparaître tous seuls.

Petits pots pour ma Lucie

Des blogs avec des recettes de petits pots maison, y’en a pas mal… je ne vais pas refaire ça, ça ne sert à rien et je recevrais des plaintes de vol de contenus. D’ailleurs, je n’ai pas besoin de piquer des idées chez les autres pour faire mon blog…ptitspots

Quelques remarques quand même…

* Dans de nombreuses recettes, on ajoute quelques grains de sel dans les préparations. Ce n’est pas utile, et les reins des bébés ne sont pas prévus pour ça. N’en rajoutez pas et pensez que les bébés n’ont pas l’habitude comme nous de manger salé. Pour eux, il ne manque rien. Pareil pour le sucre… les fruits, si vous les prenez de saison et bien mûrs n’ont pas besoin de sucre en plus. Les enfants mangent bien assez sucré par la suite.

* Pour les compotes, il faut cuire les fruits dans pas mal d’eau. Les préparations doivent être assez liquides pour être bien mixées. Commencez à mixer les fruits égouttés, puis rajoutez l’eau de cuisson en fonction du besoin. Tous les fruits doivent être cuits ou au moins pochés. Les purées peuvent être allongées avec l’eau de cuisson ou un peu de lait maternisé.

* Les légumes peuvent préparés en mélangeant avec des pommes de terre et les fruits en mélangeant avec des pommes. Ainsi, vous avez des purées ou compotes plus douces (je pense par exemple aux navets qui sont assez costauds au niveau du goût ou les abricots, acides).

* Faire à manger tous les jours pour un bébé de 4 mois, en plus du reste de la famille, ça fait beaucoup, car les menus sont encore bien différents. Mais préparer une grosse quantité, du type 2 parts adultes, permettent de faire le repas de la journée et 5 ou 6 petits pots pour les semaines qui viennent !

Sur ce principe, vous pouvez composer selon les saisons et le choix du maraîcher avec :

A 4 mois :
Pommes
Poires
Abricots (pommes + abricots, c’est assez acide)
Bananes (pommes + bananes, c’est meilleur et de consistance moins gluante)
Carottes
Courgettes (+ un peu de riz pour la consistance)
Navets (+ pommes de terre)
Épinards (+ pommes de terre)
Salade verte (+ pommes de terre)
Potiron, potimarron (+ pommes de terre)

Vous avez déjà de quoi faire, de quoi varier les plaisirs pour le bébé. Un même fruit ou légume peut être donné 3 fois de suite la première fois. Les 1ères cuillères engendrent parfois des grimaces, mais ça semble normal : nouveau goût, nouvelle sensation, méfiance !
Les petits pots se congèlent très bien et je les garde au frigo frais durant 3 jours. J’utilise des pots à yaourt en verre avec couvercle et je colle des étiquettes avec du lait (le lait colle très bien, même s’il se décolle sitôt dans l’eau).

Lulumange

Relecture de cet article 4 semaines plus tard :
– Lulu n’aime carrément pas les petits pots des magasins, même les bios. Bon… ça promet ;-)
– Quand je vois la 2ème photo, ça me stresse : mais bon sang, fermez ce congèlo !!!! Mon congélateur a la porte ouverte 24h/24 sur le web, c’est n’importe quoi.