Le mystère des yaourts au chocolat réussis

Ah, le fantasme du yaourt au chocolat… Mille fois tenté, mille fois échoué. Non, je plaisante, certains y parviennent. D’autres jamais. Avec la même recette, exactement. Alors, qu’elle est donc l’astuce, le petit truc qui fait que ça marche ou que ça foire ?

Moi aussi j’adore les yaourts au chocolat, et j’adore le chocolat. C’est donc tout naturellement que j’ai voulu me lancer avec ma toute nouvelle seb issue des années 70 dans la confection de yaourts au chocolat.  Le principe est de faire un cacao chaud avec 1 litre de lait entier (chocolat et sucre, en tablette fondue, en poudre amer, en dosant le sucre suivant le goût).  Ensuite, on le mélange au yaourt, on met en pots, en yaourtière et hop comme d’habitude.

La 1ère fois, j’étais hyper impatiente de goûter. Ma fille commence « Beurk ! » Il y avait une première couche amère et granuleuse et seulement en dessus le yaourt. Bon, j’avoue, c’était pas bon, surtout la première couche, parce que le reste, j’aimais assez. J’ai mangé les 8 yaourts…
Le truc, c’est que j’avais mélangé le lait encore trop chaud et que le yaourt l’avait mal pris, en formant cette espèce de croûte granuleuse et dégueulasse au dessus.

Je recommence donc l’opération. J’utilise du Van Houten avec un peu de sucre en cassonade (+ un bâton de cannelle et 4 gouttes d’huile essentielle de vanille, c’est bonus). J’ai laissé refroidir mon lait chocolaté un bon moment, au moins 2 heures : il était à température ambiante quand j’ai battu avec le yaourt, mis en pots, en yaourtière, attendre 10h, mettre au frigo, attendre 2h (comme d’habitude quoi…).
Encore une fois, hyper impatiente de goûter. Ma fille commence « Beurk ! ». Beurk ? Je goûte moi-même personnellement et là, je découvre le yaourt que je voulais, délicieux, la douceur du chocolat sur une petite note d’acidité du yaourt, la perfection. Mes 2 filles et mon chéri détestent « Beurk ! » car je pense qu’ils s’attendaient à une crème au chocolat, ils attendaient du sucré, de la sensation régressive type danette. Donc, ils n’aiment pas et sont déçus. J’ai mangé les 8 yaourts.

En somme, je pense qu’il est là surtout le mystère des yaourts au chocolat. Avec le même produit au final, certains adorent, d’autres ont la sensation que c’est encore raté.
Je conseille donc aux becs sucrés, amateurs de chocolats au lait, aux noisettes, chocolat blanc et bonbons de laisser tomber les yaourts au chocolat pour des crèmes au chocolat.

Yaourts, révisions

MachYaourtsJe vois avec plaisir que nous sommes de plus en plus à faire nos propres yaourts, et c’est une bonne chose à 2 niveaux :
– on sait ce que l’on mange, pas d’additifs et yaourts bios maison faciles
– impeccable pour le pouvoir d’achat, il suffit d’un yaourt et d’un litre de lait pour en faire 8

Ma recette de base est hyper simple : un yaourt + un litre de lait entier

Mais je vois aussi que certains peinent à réussir les yaourts et rapportent des soucis tels que yaourts pas pris, « filandreux » etc… je fais donc un petit résumé de ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

Il faut :
* prendre un yaourt dont la date de péremption est la plus lointaine possible
* mélanger le lait à température ambiante, surtout pas chaud, sinon il tue les levures. Si vous le faites chauffer pour infuser de la vanille, du café, du cacao, laissez le tempérer longtemps avant de le mélanger !
* utiliser un fouet en plastique et non en métal, il parait que le yaourt n’aime pas trop le métal (je n’ai pas d’explications scientifiques là…)
* prendre le temps : laissez-les prendre toute la nuit, toute la journée, 10h, puis 2h au frigo, ne soyez pas pressé
* douter éventuellement du bon fonctionnement du thermostat : les machines des années 70 ont quand même 30 ans, elles peuvent commencer à fatiguer

il ne faut pas :
* mettre les couvercles des yaourts dans la yaourtière
* bouger la yaourtière pendant la prise
* mettre la yaourtière vers un truc qui vibre (machine à laver, lave-vaisselle, machine à pain…)
* s’attendre à un yaourt aussi ferme qu’un classique, c’est plutôt entre ça et le velouté : c’est donc à peine plus difficile à manger pour les enfants mais c’est autrement bon

Et voilà mon petit résumé, pour en faire bon usage… Si vous aussi vous avez des précisions, n’hésitez pas !

Kouglof

ou kugelopf ou encore kugelhopf (en allemand Gugelhupf) et même Google off, heu non, rien à voir…

kouglofVoici une nouvelle recette de pâte levée que je fais dans la machine à pain, mais qui peut aussi être fait à la main par les courageux qui ont du temps.

Pour commencer, faites tremper 100g de raisins secs dans un bol d’eau bouillante.

Dans la machine à pain, les ingrédients se mettent dans l’ordre suivant :
100g de beurre mou ou fondu (mais tiède, sinon les œufs risquent de prendre quand vous les ajoutez !)
2 œufs + lait (jusqu’à un total de 220ml)
4g de sel
60g de sucre
400g de farine
9g de levure (pas chimique, nous sommes dans le chapitre pâtes levées… Levain déshydratée, levure briochin, bref, des levures boulangères)

Lancer le programme pour pétrir sans cuisson. Ajouter les raisins dans la 1ère demi-heure, quand ils sont réhydratés. Après la fin du programme, laisser tranquillement la pâte continuer à monter dans la machine à pain (1h30 environ).

Ensuite, placer votre pâte dans le moule adapté (voir sur Wikipédia) et beurré et au fond duquel vous disposez des amandes (en lamelle ou entières), oui, n’allez pas me faire ça dans un moule à cake hein !
Laisser encore monter quelques temps puis cuire à 180° pendant 1h (four traditionnel) ou 45min (chaleur tournante).kougloff.jpg
Le Kouglof déborde du moule, c’est normal, c’est un gâteau abondant, comme les alsaciens, généreux et gourmand. De toute façon, on le retourne pour le servir et il sera beau quand même.
kougloff